C’est dans un contexte « tendu » que le conseil général a élaboré son budget primitif 2010 qui s’élève à 246,7 millions d’euros, en progression de 3% par rapport à 2009. « Une situation financière tendue qui résulte des effets conjugués de la crise et de l’attitude de l’État qui transfère des charges sans les compenser », selon Philippe Martin, président du conseil général.
Dépenses
Les dépenses de fonctionnement, d’un montant de 200,1 millions d’euros, ont été contenues, avec une hausse de 0,5% par rapport à 2009. L’action sociale (RMI, APA, RSA…) mobilise à elle seule 114,8 millions d’euros, soit 57,4% des dépenses, en progression de 5% par rapport à l’an passé.
Après avoir souscrit au plan de relance en 2009, pour un montant de 40 millions d’euros, le conseil général a souhaité maintenir un bon niveau d’investissement avec 37, 5 millions d’euros. La voirie reste prioritaire avec un budget de 14 millions d’euros auxquels s’ajoutent 3,4 millions, consacrés aux aménagements de l’aérodrome d’Auch-Lamothe, les collèges bénéficient d’une enveloppe 5,6 millions et 345 000 euros supplémentaires sont accordés aux travaux du futur restaurant universitaire de l’IUT d’Auch. Les collectivités, et notamment celles qui ont été touchées par la tempête, se voient attribuées des crédits à hauteur de 5,7 millions d’euros.
Recettes
Les recettes de fonctionnement, en faible progression ont atteint 218,5 millions d’euros, du fait des pertes des dotations de l’Etat, notamment de la dotation globale de fonctionnement qui ne progresse que de 0,6% (53,4 millions d’euros) et des droits de mutation qui stagnent à 9,9 millions d’euros, depuis 2009. De même, la fiscalité directe, avec 77,6millions, reste au même niveau.
Le surcoût des transferts de compétences non compensés par l’Etat est évalué à 14 millions d’euros. La suppression de la taxe professionnelle laisse par ailleurs présager une perte de 1,5 millions d’euros.
Pour maintenir l’équilibre de son budget, le conseil général a décidé « de limiter au strict nécessaire » la hausse de ses trois taxes, à 3%, et de recourir, cette année encore, à l’emprunt à hauteur de 15,5 millions d’euros, (soit 22% de moins qu’en 2009). L’encourt de la dette s’élève à 126,5 millions d’euros en 2010, mais l’annuité est en baisse à 13,5 millions d’euros .
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