Si la section de fonctionnement s’établit à 22,5 millions d’euros, la section d’investissement prévoit 15,5 millions d’euros en dépenses pour seulement 6,6 millions d’euros en recettes. Une situation qui s’explique en grande partie par l’impossibilité, pour la ville de Briançon, d’emprunter davantage pour les années à venir.
Avec un taux d’épargne brute de seulement 6,5% et une capacité de désendettement évaluée à près de 53 ans (contre un peu plus de 8 ans pour la moyenne régionale) la cité alpine cumule un volume total d’emprunts s’élevant à 77 millions d’euros, soit un endettement de 7200 euros par habitant.
En s’interdisant de recourir à une nouvelle hausse de la fiscalité locale pour rééquilibrer son budget – en 2009 la taxe d’habitation avait progressé de 120% et la taxe sur le foncier non-bâti avait bondi de 300% – les élus briançonnais n’avaient donc plus de marge de manœuvre pour équilibrer les comptes de la ville.
Lorsqu’il aura officiellement connaissance de ce budget déséquilibré, le préfet de région devrait saisir la Chambre Régionale des Comptes. Les magistrats auront alors trente jours pour faire des propositions à la municipalité pour tenter de redresser la situation. Si la commune est à nouveau dans l’incapacité d’équilibrer ses comptes, la ville pourrait alors être mise sous la tutelle de l’Etat.
Mais Gérard Fromm, le maire (PS) de Briançon espère ne pas en arriver à cette extrémité. Elu en septembre 2009, à la suite de l’invalidation de l’élection municipale de 2008, M. Fromm a indiqué, le 1er avril, au cours d’une conférence de presse qu’il avait décidé de jouer la transparence en accord avec l’Etat. Nous souhaitons très vite, a-t-il ajouté, qu’une solution soit identifiée grâce à l’aide des pouvoirs publics.
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