Monique Bosset, maire-déléguée (Modem) d’Arrabloy a lancé officiellement fin mars la procédure de divorce avec Gien. Cette commune de 486 habitants située à l’Est du Loiret est associée depuis 1973 à Gien (16.000 habitants). À l’époque, la petite commune vaste en superficie ne pouvait supporter le coût de l’aduction d’eau et avait donc opté pour l’association.
Depuis, la commune associée a accueilli une grande entreprise et même l’unité d’incinération de tout l’Est du Loiret. Mais Arrabloy s’estime aujourd’hui délaissée et traitée comme un simple quartier. Monique Bosset demandait depuis longtemps au maire de Gien, Jean-Pierre Hurtiger (UMP) à siéger à la communauté de communes du Giennois. Le maire a toujours refusé et vient même de désigner une opposante communiste pour représenter Gien au sein de cette CC. «Bafouée», la maire-déléguée d’Arrabloy a donc décidé de demander le divorce. «La difficulté repose sur la différence de taille de nos deux communes» explique-t-elle. Arrabloy est ainsi relégué au rang de hameau «alors que nous essayons de faire vivre un village».
S’appuyant sur la loi Marcellin du 6 juillet 1971, Monique Bosset a engagé la procédure qui doit obligatoirement débuter par une réunion publique et une pétition signée par au moins un tiers des habitants inscrits sur les listes électorales. La défusion prononcée par le préfet n’intervient souvent que plusieurs années après la demande. C’est pourquoi, dans le cadre de la réforme territoriale, Jean-Pierre Sueur, sénateur PS a fait adopter par le Sénat le 3 février dernier un amendement qui accélère la procédure de défusion. Plus rapide celle-ci ne pourrait cependant intervenir que dans le cadre de l’intercommunalité.
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