La ville de Nantes renonce à se porter candidate pour accueillir des rencontres de l’Euro 2016 de football au cas où la France serait le pays organisateur.
Trop cher ont déclaré en substance le maire, Jean-Marc Ayrault, et son adjointe aux sports, la députée Marie-Françoise Clergeau, le 7 septembre. La mise aux normes UEFA du stade de la Beaujoire nécessiterait une enveloppe proche des 100 millions d’euros, une dépense jugée «exorbitante» d’autant que les retombées économiques ne sont pas du tout garanties.
Comparée à la coupe du monde 1998, la note paraît effectivement salée : la modernisation de l’enceinte avait alors coûté neuf millions d’euros et permis de recevoir six matches alors qu’en 2016, trois au mieux s’y dérouleraient. Et contrairement à 1998 où les subventions représentaient la moitié du financement, la collectivité n’a reçu pour l’instant aucune assurance du genre. Et de lister les nombreux chantiers prévus dans le domaine des équipements sportifs :
- la rénovation et peut-être l’extension du «palais des sports de Beaulieu» (4.000 places) dont la structure métallique, prouesse technique lors de son inauguration en 1975, donne des signes évidents de vétusté ;
- la construction d’un stade d’athlétisme couvert à proximité du campus universitaire avec une mise en service programmée en 2013 ;
- le réaménagement de la base nautique de l’Erdre ;
- la création de nouveaux terrains synthétiques de football dans les quartiers.
Le message de la municipalité se veut ainsi clair : priorité sera donnée aux besoins de la population.
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