Sans changer la loi qui donne aux communes soutenues par les préfets la compétence en matière d’accueil des groupes de grands passages, nous préparons activement la saison 2010 des grands passages afin d’éviter que ne se reproduisent les problèmes rencontrés par de nombreuses villes l’année dernière, déclare le secrétariat d’Etat au Logement.
Après avoir rencontré, en janvier 2010, seulement deux des associations impliquées dans les grands passages (Action grands passages et l’ANGVC), les cabinets de Benoist Apparu et de Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, travaillent sur l’organisation des itinéraires des groupes. Les grands passages ne doivent plus être gérés dans l’urgence, des terrains adaptés doivent être préparés avec les élus avant l’arrivée des groupes, précise-t-on dans l’entourage de Benoist Apparu, qui insiste sur l’importance des conventions précisant les conditions matérielles et financières ainsi que les droits et devoirs des participants.
Inquiétude des associations
Sans subvention, nous n’avons pas les moyens de visiter les terrains pour les 1.000 étapes que feront nos groupes dans les prochains mois, remarque Désiré Vermeerch, président d’Action grand passage, nouvelle branche de l’Asnit qui coordonne 80 % des grands passages.
Les préfets répondent par des quotas qui ne correspondent en rien aux besoins réels, déplorait Fernand Delage président de France Liberté Voyage, le 9 mars 2010, lors de l’accueil d’un groupe de son association par la commune d’Albertville (Savoie). Dans un courrier, la préfecture du département de Haute-Savoie lui demande de limiter le nombre des groupes. Nous choisissons nos étapes pour travailler sur les marchés. Ce n’est pas en interdisant aux groupes de venir que les problèmes seront résolus, au contraire cela va générer des conflits qui pourraient être évités, insiste le leader des commerçants itinérants, dont l’association n’a pas encore été associée aux concertations menée par les instances ministérielles.
De son côté, l’ANGVC est éberluée de se voir attribuer par l’Etat un rôle dans l’organisation des grands passages qui ne la concernent que de manière marginale et exprime ses craintes. De nombreuses aires d’accueil ferment pour travaux, des familles se rassemblent autour de malades et ne peuvent être confondus avec les groupes de Grands passages, tous doivent pourtant pouvoir trouver des stationnements, remarque Marc Béziat, délégué général de l’association.
Limiter les difficultés
Nous avons conscience de ses difficultés et nous sommes ouverts au dialogue avec toutes les associations, déclare-t-on, dans l’entourage de Benoist Apparu, qui précise n’avoir aucune certitude quant aux subventions qui pourraient éventuellement être allouées aux associations pour soutenir leur travail dans la préparation de stationnement non conflictuels.
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