Le nouveau plan de circulation mis en place par la municipalité d’Amiens le 4 janvier, n’en finit plus de susciter la polémique. Particulièrement chez les commerçants du centre-ville, pour qui la fermeture de certaines artères à la circulation automobile engendre une « désertion des magasins » au profit des enseignes de périphérie.
Jeudi 3 mars, 700 personnes ont répondu à l’appel à la manifestation « citoyenne » lancé par l’association «Les commerçants du centre-ville ont du bon sens ». Cette démonstration de force, n’a pas suffi à infléchir la position du maire, le socialiste Gilles Demailly, apparemment déterminé à entreprendre une refonte globale du Plan de déplacements urbains amiénois.
Chiffres à l’appui, la municipalité a tenté, en vain, de désamorcer la fronde des commerçants, alimentée par les élus de l’opposition. Selon elle, la fermeture des axes de circulation concernés aurait déjà un impact significatif sur les transports en commun : la fréquentation des bus aurait augmenté de + 3,42% (soit 16 200 voyageurs) au mois de janvier 2010 ; celle des parkings souterrains de +13,5% en moyenne.
Seule concession aux revendications des manifestants : une rue, fermée depuis trois ans, sera rouverte à la circulation afin de faciliter l’accès au parking du palais de justice, dont la fréquentation a chuté de près de 30% avec la mise en œuvre des nouveaux tracés. Une modification jugée indispensable par la majorité, notamment dans la perspective de la fusion des TGI de Péronne, d’Abbeville et d’Amiens, dont le regroupement pourrait être effectif dès cet été.
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