Maires et parlementaires bretons et normands ont manifesté, le 24 novembre, leur opposition à de nouvelles mesures trop contraignantes de leur point de vue : leurs territoires sont concernés par l’extension des périmètres de protection du Mont-Saint-Michel et de sa baie, classés depuis 1979 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’organisation est intervenue à plusieurs reprises pour tirer la sonnette d’alarme face aux pressions menaçant la conservation du site. En 2011, elle a dénoncé en particulier l’implantation d’éoliennes terrestres dans les champs visuels depuis et vers le Mont. L’Etat français a été incité à mettre en place une zone d’exclusion et continue aujourd’hui l’effort de protection.
Au titre du site classé et au titre des abords du monument historique qu’est le Mont Saint-Michel, la préfète de la Manche Danièle Polvé-Montmasson coordonne ce projet de protection renforcée, dans un rayon de 12 kilomètres.
Le nouveau périmètre englobe 115 communes de l’Ille-et-Vilaine et de la Manche. L’enquête publique est prévue avant l’été 2015.
Sans attendre, Guénhaël Huet, député UMP de la Manche (Avranches), affirme à propos des nouveaux périmètres : « Avec leurs contraintes en matière d’urbanisme, ils vont geler tout développement de la région. Ces périmètres vont jusqu’à Mortain, cela n’a aucun sens, autant vitrifier la région. Je remarque que RTE et ses pylônes de ligne très haute tension n’ont pas été soumis aux mêmes contraintes. Il faut que les élus soient vigilants, offensifs”.
Ils auront l’opportunité d’exposer leur point de vue à la ministre de l’écologie Ségolène Royal, annoncée jeudi 4 décembre au Mont-Saint-Michel.
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