Vous êtes maître de conférence au département Carrières sociales de l’université Paris-Est Créteil. Quelle démarche avez-vous adoptée pour mener à bien cette recherche ?
J’ai choisi une démarche ethnographique et j’ai misé sur le temps pour parvenir à travailler dans la confiance. Après avoir été éducatrice spécialisée auprès de personnes souffrant d’addiction, j’ai entamé, en 2009, un travail universitaire sur les conduites à risques chez les toxicomanes. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré un jeune « zonard » – c’est le terme que j’ai choisi pour désigner ce public -, qui m’a introduite auprès des autres membres de son squat. Cet intermédiaire s’est révélé indispensable. Le sujet “zonard”, peu étudié, encore opaque aux yeux de la société comme des sociologues, s’est alors imposé.
Au début, je réagissais avec mes réflexes d’éducatrice spécialisée. Avec le temps, j’étais davantage dans la découverte ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Club Prévention-Sécurité, Club Santé Social
VOUS N'êTES PAS ABONNé ?
Testez notre Offre Découverte Club Prévention-Sécurité pendant 15 jours
J’en profiteRéférences
Pour en savoir davantage sur : « Zonards. Une famille de rue », Tristana Pimor, collection Partage du savoir, août 2014, éditions PUF