Lors d’une conférence de presse, Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier, « a accepté la proposition de Martine Aubry de conduire une liste aux prochaines régionales » et « appelé tous les socialistes, toutes les composantes de la gauche et les écologistes » à la rejoindre.
Elle n’a pas souhaité répondre ensuite aux questions des journalistes…
Deux heures plus tôt, la première secrétaire du parti socialiste avait annoncé dans un communiqué qu’elle proposerait au bureau national du PS du 2 février d’investir Hélène Mandroux à la tête d’une liste « de rassemblement de la gauche et des écologistes en Languedoc-Roussillon ».
Maire de Montpellier depuis 2004, Hélène Mandroux a succédé à Georges Frêche (dont elle était adjointe depuis 1989) lorsque ce dernier a remporté la région.
Le Languedoc-Roussillon était jusqu’ici la seule région où le PS n’avait pas investi de liste pour les régionales de mars 2010 : il avait « pris acte » du vote des adhérents socialistes en faveur de Georges Frêche.
Martine Aubry justifie ce rebondissement par « la nouvelle indignité dont s’est rendu coupable Georges Frêche ».
La polémique porte cette fois sur des propos prononcés le 22 décembre lors d’une session de la communauté d’agglomération de Montpellier, dont Georges Frêche est aussi président : « Si j’étais en Haute-Normandie, je ne sais pas si je voterais Fabius. Je m’interrogerais. Ce mec me pose problème. Il a une tronche pas catholique. »
Ces propos ont été repris dans le magazine L’Expres du 28 janvier, et ont toute la journée fait réagir les leaders socialistes. Pour Martine Aubry, « l’honneur de la gauche est en cause » et Hélène Mandroux juge les propos « inacceptables ». Dans la journée, la secrétaire nationale des Verts a affirmé qu’Europe Écologie était prêt à travailler avec Hélène Mandroux…
De son côté, dans un communiqué publié avant l’annonce de la position du PS, Georges Frêche soutenait : « Interrogé sur le non-soutien de Laurent Fabius à mon endroit, j’ai répondu par une expression populaire utilisée par tous les Français depuis des siècles. Celle-ci exprime le manque de confiance que j’ai à son égard depuis le Congrès de Rennes de 1990 et pas autre chose. À Paris, se servir de mes propos, les déformer à dessein, devient la principale occupation de certains dirigeants en panne d’idées. C’est devenu un sport national que de taper sur Georges Frêche. Les habitants du Languedoc-Roussillon qui me connaissent savent combien cette caricature, qui vire à la chasse à l’homme, est dérisoire. »
Le dépôt des listes pour le premier tour des élections régionales des 14 et 21 mars doit avoir lieu entre le 8 février et le 15 février à midi.
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