Cette manifestation permet aussi à quelque 170 forains de lancer leur saison dans le quart nord-est de la France. Pour justifier sa décision, la commune évoque un problème de sécurité lié à la vétusté des installations électriques et au rétrécissement de l’espace dévolu à la foire depuis la construction d’une nouvelle salle de spectacle et d’un nouveau commissariat de police.
Deux ans, c’est aussi le délai nécessaire à l’aménagement d’un terrain d’accueil de substitution, sur une friche industrielle située en lisière du centre-ville.
Devant la menace d’un recours devant le tribunal administratif et d’une mobilisation musclée des forains, à l’image du clash qui s’était déjà produit en 2006, la municipalité a accepté d’étudier la solution alternative proposée par les professionnels.
A savoir la mise en place d’armoires électriques, dont la location serait financée par les forains eux-mêmes, avec une aide d’ERDF, et dont le coût (40 000 euros) apparaît largement inférieur à celui de la remise aux normes des installations existantes : 800 000 euros.
En contrepartie de quoi la ville accepte de baisser les droits de place.
Les parties prenantes semblaient avoir trouvé un terrain d’entente lorsque, le 13 janvier, les forains ont claqué la porte de la réunion qui devait finaliser cet accord avec la mairie et ERDF. En cause : l’annonce que quelques-uns d’entre eux resteraient malgré tout sur le carreau, faute de place, et l’absence d’engagement de la ville pour l’édition 2011.
Ce feuilleton à rebondissements a finalement trouvé un épilogue heureux le lendemain de cet éclat. Les forains ont obtenu qu’aucun d’entre eux ne soit exclu et que la mairie s’engage sur le maintien de la foire sur le site en 2011.
Moyennant quoi chaque forain devra produire une attestation de conformité de son métier à la ville. Enfin, un comité technique permanent verra le jour le 1er mars afin de définir ensemble et à l’avance les modalités d’organisation de la prochaine édition.
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