Un exutoire à la grogne des usagers du service public ? Construit sur le principe du site Viedemerde.fr, où l’internaute est invité à raconter ses petits malheurs de la vie quotidienne, le site Merciservicepublic.com a pour ambition de faire « du bien aux usagers des services publics » en leur permettant de « pousser (un) coup de gueule ».
Chaque plainte s’accompagne d’une évaluation du temps perdu, dont le cumul s’affiche sur la page d’accueil du site. Au bout de quelques heures, le total affiché était de « 5 mois 2 jours 10 heures 16 minutes de perdu (sic) par 354 personnes ». Merciservicepublic.com proclamant fièrement : « et c’est que le début ».
Parmi les services publics incriminés figurent les services ou entreprises d’Etat (La Poste, Pôle emploi, RATP, SNCF…), sans oublier « préfectures et sous préfectures » (re-sic). Mais aussi les mairies, les conseils généraux, les écoles, etc.
Ainsi, « Dancing Shoes » indique avoir perdu 1 heure 45 minutes pour faire son passeport à la mairie du 15ème : une fois arrivée devant le fonctionnaire, il me donne distraitement quelques indications tout en papotant avec ses collègues pour savoir qui allait gruger et partir à 16h15 au lieu de 17h…
Même commentaire acide de « Sushi » qui affiche une heure perdue : Merci de me faire patienter alors que vous étiez disponible derrière votre bureau pour une pause café. J’avais ma nièce à prendre à la crèche, une heure à vous attendre pour juste vous donner un document que vous aviez refusé de prendre une heure avant !!
Certes, le web 2.0 (ou web participatif) a bien des vertus. Mais il peut aussi conduire à des approches où, sous couvert d’anonymat, la démagogie le dispute au populisme. A moins que les services publics n’y trouvent, pourquoi pas ?, un outil de veille qualité…
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