En annonçant le 14 décembre que le promoteur Unibail souhaitait se retirer d’un projet de centre commercial, Jeanny Lorgeoux le maire de Romorantin (Loir-et-Cher) a sans doute signifié la fin d’un dossier en chantier depuis plusieurs années.
Avec le « Carré des Marques », le promoteur voulait en effet créer un centre réunissant plus de 80 boutiques, 14.0000 de surfaces commerciales, 300 emplois et plus de 50 millions d’euros d’investissement.
Ce projet était notamment destiné à revitaliser cette région de Sologne durement touchée par des restructurations militaires et la fermeture des usines Matra automobiles.
Pour le maire, Unibail renonce face « à l’opposition opiniâtre de quelques commerçants régionaux » qui ont déposé des recours contre le projet.
La ville de Salbris doit également répondre à une vingtaine de recours, notamment contre un projet de plateforme logistique de 260.000 m2 de surface et 800 emplois promis. Des opposants, souvent résidents secondaires parisiens, ont en partie gagné avec l’annulation, le 10 novembre, de la DUP du projet par la Cour administrative d’appel de Nantes.
De même, le 8 décembre, le tribunal administratif d’Orléans a annulé le permis d’exploiter de la plateforme. Face à cet « acharnement », Jean-Pierre Albertini, maire (Modem) de Salbris parle de « crime économique ».
Dans la même commune, une entreprise qui devait créer une vingtaine d’emplois vient elle aussi de renoncer. Face aux recours de riverains, elle jette l’éponge en cherchant désormais d’autres implantations dans la région. D’autres oppositions sont également structurées contre des projets touristiques notamment dans la commune de Dhuizon.
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