Face à des maires inquiets et, pour certains, assez dubitatifs, le secrétaire d’Etat à l’emploi, Laurent Wauquiez, a passé en revue, un à un, les différents dispositifs mis en oeuvre par l’Etat en faveur de l’emploi, lors d’une table ronde organisée le 17 novembre, à Paris, dans le cadre du congrès des maires.
« Vous êtes aux avant-postes. Ceux qui perdent leur emploi s’adressent à vous. Alors, frappez aux portes, invitez-vous aux réunions », organisées sur l’emploi sur votre territoire, leur a-t-il lancé. « Mon administration a reçu pour consigne d’être à votre écoute ».
Mais il ne leur a pas caché que la partie n’était pas gagnée d’avance. « Nous avons certes arrêté l’hémorragie des destructions d’emploi. Si votre commune est à dominante rurale, ou avec un secteur tertiaire un peu développé, la reprise va un peu se manifester. Si vous êtes dans une commune à fort taux d’emploi industriel, la crise va perdurer. De toute façon, le point critique, ce sera l’an prochain, où nous devrons créer suffisamment d’emploi pour faire face à l’augmentation de la population active. Vous aurez encore six à huit mois difficiles. »
Il a donc demandé aux maires de multiplier les réunions pour faire connaître aux entreprises de leurs territoires les mesures prises pour les très petites entreprises (« zéro charges » pour les emplois créés), ou pour la mise en place de « l’activité partielle » (ancien chômage partiel), ou encore les dispositions en faveur de l’apprentissage et des contrats de professionnalisation (« jouez le rôle d’interface entre les jeunes et les entreprises »).
Laurent Wauquiez encourage la création d’emplois aidés
Concernant les contrats aidés, il les a invités à engager des jeunes pendants deux ans, sans leur faire miroiter une intégration, mais en cherchant les solutions de formation permettant ensuite « une bascule vers le secteur privé, via des partenariats avec les entreprises. ».
Le levier des marchés publics
Par ailleurs Laurent Wauquiez a estimé qu’ « aujourd’hui, il ne doit pas y avoir un seul marché public sans clause d’insertion ». Si aucun maire n’a contesté la nécessité de s’emparer de ces dispositifs, plusieurs élus sont intervenus dans la salle pour souligner « les problèmes de permanence » de Pôle Emploi dans les communes, notamment les plus petites, malgré les promesses de son directeur, Christian Charpy, (présent à la table des débats), « d’être présent dans les territoires ».
Autre problème soulevé : les appels d’offres remportés par des entreprises extra-locales, « qui arrivent avec leur contingent de salariés ». Tous sont en revanche tombés d’accord pour louer le « travail en réseau » et mobiliser tous azimuts les missions locales et les maisons de l’emploi.
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