Après un premier rejet du projet de contrat de plan Etat-région pour le Nord Pas de Calais le 16 mars dernier, celui-ci a été finalement adopté le 27 avril, mettant fin à une situation totalement inédite en France. Les groupes d’extrême droite et extrême gauche ont à nouveau voté contre, totalisant 23 voix, mais la droite parlementaire, qui s’était initialement opposée, a choisi soit de voter pour ou de s’abstenir, permettant l’adoption du texte. Ce changement d’attitude est lié à certaines concessions de l’exécutif, qui a accepté de nombreux amendements et s’est engagé sur une modération fiscale d’ici la fin du mandat, après avoir adopté une hausse de 9,5% de ses taux lors du budget 2000. Michel Delebarre, président de la région, abandonne en outre son projet de grand emprunt inter collectivités de 5 milliards de francs pour s’en tenir à un emprunt régional de l’ordre de 2,4 milliards de francs. Le contrat de plan représente un volume de 17,5milliards de francs de crédits, dont 10,47 apportés par l’Etat et 7 par la région. Par un effet de levier, le total de crédits publics attendus sur la période 2000-2006 devrait avoisiner les 30 milliards de francs.
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