Le recteur de l’académie d’Orléans-Tours vient de lancer un cri d’alarme face à la pénurie d’étudiants dans la région. Les 47.000 étudiants des universités ne représentent en effet que 2,5% de la population régionale contre 3,5% au niveau national soit un déficit de 25.000 étudiants. Cette situation s’explique, en partie, par le tissu industriel de la région composé majoritairement de PME qui exigent beaucoup de jeunes de niveau CAP et BEP. Cette carence de l’enseignement supérieur apparaît dès le baccalauréat avec un déficit de 500 bacheliers par an et avec un pourcentage de 27,7% d’étudiants chez les jeunes de 20-24 ans contre 34,8% au niveau national. De même, 30% des places ne sont pas occupées en classes préparatoires. A cela s’ajoute un phénomène de migration des jeunes vers les universités parisiennes plus prestigieuses, ce qui appauvrit en particulier l’université d’Orléans qui a perdu 600 étudiants à la dernière rentrée. Ainsi la fac de sciences d’Orléans ne compte plus que 3000 étudiants contre 4500 en 1996. Le recteur appelle donc les collectivités locales et le monde professionnel à se mobiliser pour lutter contre cet appauvrissement.
Jean-Jacques Talpin
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