Le développement des énergies renouvelables ne saurait se concentrer sur la seule électricité, mais doit au contraire être élargi au thermique, par le biais du solaire, ainsi qu’aux transports, par la voie des biocarburants, selon un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Le document préconise pour 2010 l’installation de 200 000 chauffe-eau solaires et de 50 000 toits thermiques-photovoltaïques, ainsi que la mobilisation de 4 millions d’hectares pour les cultures énergétiques. Chacune de ces mesures permettrait d’économiser 20 millions de tonnes équivalent pétrole, soit un gain annuel de 40 M tep au seuil de la prochaine décennie, représentant une facture de 60 milliards de francs * (9,147 milliards d’euros).
Le rapport estime que la France « ne peut se contenter d’une focalisation sur l’électricité renouvelable et encore moins d’une monospécialisation sur l’éolien ». Il chiffre le coût de l’installation des 14 000 MW de capacité éolienne, nécessaire pour produire en 2010 les 35 TWh d’électricité d’origine renouvelable requis par la directive européenne, à environ 120 milliards de francs (18,294 millions d’euros).
* : avec un prix de pétrole à 28 dollars le baril.
Laurence Madoui
« Les énergies renouvelables en France, Claude Birraux, Jean-Yves le Déaut ».
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