La délégation à l’aménagement et au développement durable du territoire de l’Assemblée nationale vient de rendre un rapport sur la création d’un nouvel aéroport à vocation internationale. Il formule plusieurs propositions : tout d’abord, et sans attendre la construction du nouvel aéroport achevée vers 2015, il s’agit de regrouper le fret tout cargo sur des plates-formes situées dans des zones peu peuplées, même « si cela doit entraîner une indemnisation des entreprises », estime la délégation. En effet, le bruit subit par les riverains de l’aéroport de Roissy est causé principalement la nuit par le fret. Autre suggestion des parlementaires, il faut délocaliser également les charters, qui volent principalement la nuit.
Bien d’autres mesures sont préconisées, comme la maximisation du nombre de passagers transportés par vol, grâce à l’arrivée de nouveaux avions (nouvelle génération d’Airbus, en 2006). Enfin, il faut valoriser les aéroports régionaux, tels que Lyon et le futur aéroport Nantes-Notre-Dame des Landes. Dernier point, il faut internaliser les coûts externes du transport aérien, comme le prévoit d’ailleurs une directive européenne prévue à l’horizon 2003. Il est notamment question de taxer le kérosène. Une piste intéressante, toutefois : celle des Etats-Unis et de la Suède qui ont instauré une faible taxe sur ce carburant, et uniquement pour les vols auxquels il existe une alternative telle que le TGV par exemple.
Claudine Farrugia-Tayar
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