Dans son rapport intitulé « Quel avenir pour le cinéma en France et en Europe ? », le député Marcel Rogement juge les aides régionales à la production cinématographique “ encore trop modestes ”. Il propose tout d’abord de professionnaliser les équipes gérant ces aides en région, les collectivités locales devant être encouragées à recruter des personnels spécialisés, qui bénéficieraient du soutien matériel des directions régionales des affaires culturelles (Drac). Il suggère aussi de consolider juridiquement ces interventions, en affirmant la double vocation – culturelle et économique – des aides en faveur du cinéma. Ce, afin d’éviter qu’une collectivité puisse se voir reprocher “ une décision culturelle irréprochable au motif d’un manque de clarté ou d’efficacité économique ”. Enfin, il préconise que le Centre national de la cinématographie (CNC), opte pour des collaborations durables avec les régions et pour une déconcentration de la gestion des fonds du compte de soutien au cinéma.
La mobilisation des collectivités
En 2000, elles ont apporté à activité à 10,67 millions d’euros, soit 30% de plus qu’en
1999. Elles ont ainsi contribué au financement de 147 courts métrages, soit le tiers de la production nationale. En 2001, on recensait 19 régions, 12 départements, 4 villes et une communauté urbaine impliqués dans une action de soutien au cinéma et à l’audiovisuel, fondée sur une ligne budgétaire spécifique.
Hélène Girard.
Thèmes abordés