Jacques Oudin, sénateur de la Vendée, et co- président de l’association Transports Développement Intermodalité Environnement (TDIE) * vient de rendre les conclusions d’un audit effectué auprès des régions. Cette étude recense les besoins des 22 régions en matière d’infrastructures de transport, à l’horizon 2020. Selon ce document, les besoins pour les infrastructures majeures de transport (hors troisième aéroport) représenteraient un investissement moyen de 7 milliards d’euros HT par an sur 20 ans, le rythme des investissements étant un échelonnement de tous les projets sur trois contrats de plan. Pour ce sénateur, « il était important de prendre l’avis des régions, qui sont confrontées aux problèmes d’aménagement du territoire, et qui sont des actrices de premier plan en matière de décentralisation des transports. En même temps, cette étude va permettre d’instaurer un débat contradictoire, lors de la remise des conclusions de l’audit sur les projets de transport, commandé au Conseil National des Ponts et Chaussées, à la fin de l’année ».
L’étude met clairement en évidence les problèmes de financement des infrastructures : « on ne résoudra rien sans une action très forte de péréquation : il faut que les régions riches financent les régions pauvres ». Face à un système ferroviaire plombé par la dette, les régions savent qu’elles devront mettre la main au portefeuille : en mai 2003 devraient avoir lieu la révision des contrats de plan Etat/région, ainsi que le débat d’orientation au Parlement de la politique des transports, en vue de l’adoption du principe d’une loi de programmation sur les transports à échéance 2004.
Claudine Farrugia-Tayar
* TDIE est une association qui regroupe des parlementaires, et des opérateurs de transports
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