Le tramway ne sillonne plus les rues de l’agglomération nancéienne depuis son déraillement de lundi après-midi. Deux jours après un premier accident, la rame est une nouvelle fois sortie de son rail de guidage, faisant quatre blessés. La communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) a décidé de faire jouer le principe de précaution, en retirant le véhicule de la circulation. Depuis ce week-end, les experts ne cessent d’examiner les véhicules et d’organiser des reconstitutions pour tenter de déterminer les causes de ces déraillements et trouver des solutions. Si les causes du déraillement de samedi ont été rapidement démontrées (usure du rail, vitesse élevée et pluie), celles de l’accident de lundi tardent à être établies. Les chauffeurs de la Connex, exploitant du réseau, craignant pour leur sécurité et pour celle de leurs passagers, ont fait valoir leur droit de retrait pendant deux jours. Quant à André Rossinot, président de la CUGN, il a indiqué que l’Etat allait demander l’installation de « boîtes noires » dans chaque véhicule. L’opposition municipale s’est montrée virulente qualifiant le véhicule de Bombardier de « fiasco technologique » et de « gouffre financier ». Le tramway de Nancy a déjà provoqué deux accidents en mars 2001 avant sa suspension de circulation pendant un an. Ces déraillements sont intervenus alors que Caen (Calvados) lançait avec succès l’exploitation commerciale de son tramway sur pneus, également conçu par Bombardier.
Audrey Reinhardt
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