A quelques semaines de la remise de l’audit sur les transports au Premier ministre, les régions Bretagne et Pays-de-Loire ont décidé d’unir leurs forces au sein d’une « coordination inter-régionale TGV » afin de promouvoir la création d’une ligne à grande vitesse entre le Mans et Rennes. Une charte a été signée en ce sens jeudi à Rennes par les deux présidents de région Josselin de Rohan et Jean-Luc Harousseau, entourés d’un aréopage de personnalités du Grand Ouest. « Enjeu majeur d’aménagement du territoire, objectif constant et non négociable », selon Josselin de Rohan, cette nouvelle ligne doit permettre de mettre Brest et Quimper à 3 heures de Paris à l’horizon 2012, contre quatre heures dans le meilleur des cas actuellement. On sait déjà qu’il devrait en coûter environ 1,6 milliard d’euros pour 200 km de voies nouvelles. Près de 21 millions d’euros ont déjà été consacrés aux études préalables. Quant à la modernisation de l’axe Rennes-Quimper/Brest (rectification des courbes, suppression de passages à niveaux), elle nécessite un budget de 132 millions d’euros inscrit au contrat de plan Etat-Région 2000-2006.
La région Pays de la Loire bénéficiera moins directement que la Bretagne de cette nouvelle ligne, même si elle met en avant l’amélioration des dessertes intra-régionales qui en découlera. Elle devrait en profiter pour défendre son projet d’aéroport à Notre Dame des landes (Loire-Atlantique), qui donne lieu au cours des six prochains mois à plusieurs débats publics locaux. « Ces deux projets sont liés, dans un souci de désenclavement régional », souligne-t-on à la coordination interrégionale. Le gouvernement Raffarin devrait rendre ses arbitrages, en principe, au printemps prochain.
Xavier Debontride
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