Soixante-quinze communes de la région nîmoises ont porté fin décembre sur les fonts baptismaux le syndicat mixte qui sera chargé d’élaborer leur schéma de cohérence territoriale (Scot). Cette structure est l’une des premières à être mises en place dans une région dépourvue auparavant de schéma directeur. La performance est d’autant plus significative que la région nîmoise se caractérisait jusqu’ici par son absence de culture intercommunale. Le périmètre du Scot réunit aujourd’hui sept intercommunalités, dont la communauté d’agglomération de Nîmes, et regroupe la moitié de la population gardoise.
L’impulsion n’est pas venue de la ville centre mais de l’agence d’urbanisme de la région nîmoise. Son président, Jean Yannicopoulos, maire de la commune de Garons, a pris l’initiative de réunir, en juillet 2001, l’ensemble des communes appartenant au bassin de vie de Nîmes. Onze mois plus tard, 75 d’entre elles approuvaient, à l’unanimité, le périmètre du Scot “Sud du Gard” et les statuts du syndicat mixte chargé de son élaboration. “Ce consensus a fait gagner beaucoup de temps”, souligne Dominique Musslin, directeur de l’agence d’urbanisme. Le nouveau syndicat mixte, présidé par Jean Yannicopoulos, va désormais s’atteler à l’élaboration d’un diagnostic, avant de mettre en chantier le futur Scot qui pourrait être bouclé courant 2005. Trois thèmes principaux orienteront ses réflexions : la prévention des inondations, la gestion des déplacements et la maîtrise de “l’artificialisation” des sols face au boom démographique que connaît ce secteur.
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