Aucune réunion n’est encore programmée à l’agenda des deux collectivités voisines mais l’idée d’une fusion des régions de Bourgogne et de Franche-Comté – 16e et 20e régions sur 22 en termes de population – fait son chemin.
Dans un contexte de recherche d’efficacité et de réduction du millefeuilles administratif, le rapport d’une mission d’information sénatoriale présidée par Jean-Pierre Raffarin, rédigé par Yves Krattinger et remis en octobre 2013, préconisait une clarification des responsabilités, la suppression des doublons et la réorganisation en huit à dix régions plus vastes.
En 2009, déjà, le comité de réforme des collectivités locales présidé par Edouard Balladur préconisait déjà de passer de 22 à 15 régions.
« Un système à étudier » – Maintes fois évoqué, ce rapprochement en une seule grande région de la Bourgogne et de la Franche-Comté ne semble plus aujourd’hui rencontrer d’opposition formelle de la part de leurs exécutifs.
Relancée par le chef de l’Etat lors de sa conférence de presse du 14 janvier, la fusion des régions est « un système à étudier » et « à inventer », pour Marie-Guite Dufay, présidente de Franche-Comté.
Quant à François Patriat, président de la région voisine, il a appelé sur France 3 Bourgogne au dialogue entre franc-comtois et bourguignons et s’est clairement prononcé en faveur de la constitution d’une seule région qui pèserait 3 millions d’habitants et 50.000 étudiants.
Partenariat universitaire avancé – Mais si rien n’est encore décidé, sur le terrain, le rapprochement est en marche, avec des sièges birégionaux pour certaines administrations ou entreprises privées et publiques comme RFF, la SNCF, la Cour des comptes ou encore des banques régionales.
Un pôle de gérontologie interrégional est né en 2010 sous la forme d’un groupement d’intérêt économique.
Le partenariat universitaire est lui aussi très avancé entre les deux régions.
Les deux universités voisines se sont en effet engagées en 2013 dans un processus d’union consistant en une communauté universitaire, plutôt qu’une fusion, et qui préserverait les spécificités de chacune.
Concrètement, selon des chiffres Insee, 1.200 salariés du bassin d’emploi de Besançon, capitale franc-comtoise, dépendant d’un siège social situé dans la zone d’influence de Dijon, capitale bourguignonne, pour 250 dans le sens inverse.
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