C’est avec la volonté de proposer une « stratégie de rupture » que le comité stratégique de la Datar a rendu au Premier ministre, le 29 janvier, son premier rapport pour une « nouvelle politique de développement du territoire ». Les dix orientations formulées par le comité, composé de chefs d’entreprise, d’universitaire, ou de fonctionnaires territoriaux, visent à « passer d’une politique essentiellement défensive et redistributive à un aménagement du territoire orienté vers la libération des énergies locales, la création de valeur ajoutée et de richesses et la réforme de l’Etat ». Pour « accompagner la décentralisation », le comité suggère que l’Etat recentre son action sur ses priorités (grands investissements, sécurité et développement durable) aidé en cela par un audit de son organisation, que la région devienne le « nouveau pivot de la cohérence territoriale », et que la péréquation soit fondée sur de « nouveaux critères de progrès ». Pour tenir compte de l’élargissement de l’Europe, il recommande « d’inventer de nouveaux partenariats de projets dans les « petites Europe » (Arc Atlantique, Arc méditerranéen, etc.) et de soutenir la dimension européenne des « régions métropoles » par le développement de « fonctions d’excellence ». Le comité propose enfin la création de contrats de territoires « simplifiés et sélectifs », la mise en place d’un « dispositif permanent d’observation et d’analyse de l’état des territoires » et le renforcement des fonctions de pilotage et d’ingénierie territoriale qui pourrait passer par le rapprochement de la Datar et du Commissariat général du plan ».
Romain Mazon
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