La communauté urbaine de Nantes et Alstom signeront, lundi 10 février, un protocole d’accord portant sur le rachat par la collectivité d’une partie des terrains occupés par le groupe industriel sur l’Ile de Nantes, à deux pas du centre-ville. La transaction porte sur une emprise de 45 000 m2 cédée pour la somme de 4,5 millions d’euros. Cette acquisition va permettre à la communauté urbaine de lancer sa « cité des biosciences », un projet qui s’étalera sur les quinze prochaines années : l’opération prévoit un ensemble immobilier de 30 000 m2 dont la première étape sera la création d’une pépinière d’entreprises de 2 000 m2. Des bâtiments réservés à des équipes de recherche sont également prévus. Principal atout de ce site : sa proximité avec le centre hospitalier, situé de l’autre côté du bras de la Loire. Mais l’Ile de Nantes où s’est implanté le nouveau palais de justice ne se résume pas à la seule « cité des biosciences » : ce vaste espace de quelque 340 hectares est le grand projet urbain de Nantes pour les décennies à venir. Le plan guide des architectes-urbanistes Chemetoff-Berthomieu évoque la réalisation d’un musée, d’une gare maritime, d’un bassin à flot, de nouveaux ponts, de deux lignes de tram-bus, le transfert de l’école d’architecture… Avec un principe : la mixité des activités (habitat, services, commerces, économie, loisirs). Le secteur le plus emblématique, situé sur sa pointe ouest, va être placé sous le régime d’une zone d’aménagement concerté. Cette procédure est apparue la plus adaptée pour découper le foncier en terrains adaptés aux projets immobiliers et éviter les blocages en cas d’expropriations nécessaires. Elle est aussi un signal envoyé aux promoteurs pour les assurer qu’un cadre cohérent d’action existe désormais.
Jacques Le Brigand
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