Le gouvernement s’était déplacé en masse pour assister à la rencontre anniversaire organisée à La Sorbonne, le 13 février, à l’occasion des 40 ans de la Datar. Pour écouter, aussi, le discours prononcé par le Président de la République, en clôture de la journée. Pour Jacques Chirac, l’aménagement du territoire doit résolument servir à « répondre aux défis de la mondialisation en aidant toutes les régions à prendre part à la compétition des territoires », à se préparer à la concurrence née de l’élargissement de l’Europe, à « l’arrivée de nouveaux opérateurs dans le champ des services publics ». Il a plaidé pour le recours « à des formes de financement innovantes », dans le cadre des contrats de plan Etat-région, pour achever le programme d’équipement de la France. Les principes de cette politique d’équipement « seront débattus au Parlement, sur la base de l’audit qui s’achève et des propositions qu’élaborera la Datar », a-t-il annoncé. « La ruralité est une chance pour notre pays », a-t-il poursuivi, en insistant sur le rôle des services publics pour la « mise en valeur des territoires », et demandant à ce que les administrations s’engagent dans une démarche de qualité. Jacques Chirac a enfin dessiné la nouvelle architecture des pouvoirs issus de la future loi de décentralisation : « les régions seront garantes de la cohérence des politiques de développement. Au département il reviendra d’organiser et de renforcer la cohésion sociale et les solidarités territoriales, grâce aux blocs de compétence qui lui seront reconnus en matière d’action sociale et d’équipement. Cette réorganisation fera toute leur place aux structures intercommunales, qui jouent un rôle essentiel en matière d’aménagement et de développement économique ». Une nouvelle architecture qui suppose que l’Etat réorganise « ses services afin de ne pas faire une concurrence inutile aux collectivités locales »
Romain Mazon
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