Lors d’une déclaration commune, le 21 février, l’intersyndicale du service public de l’archéologie préventive (CGT, CFDT, FSU, FO, SUD), qui réunit toutes les composantes statutaires de la profession (Etat, INRAP, CNRS, collectivités territoriales), s’est alarmée des retombées d’un possible « renforcement de la décentralisation », évoqué dans le rapport remis au ministre de la Culture par Alain Van der Malière, pour préparer la révision de la loi du 17 janvier 2001. Par ce biais, expliquent la profession, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) perdrait son monopole et se retrouverait de fait en concurrence avec les services territoriaux. « Toutes les collectivités ne disposent pas d’un tel service, et toutes ne le souhaitent pas », souligne l’intersyndicale. « Les collectivités devraient donc s’orienter vers la sous-traitance. Autrement dit, on assisterait à une dislocation du service public de l’archéologie préventive ».
Hélène Girard
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