L’exploitation du site du pont du Gard sera prise en charge fin avril par un établissement public de coopération culturelle à caractère industriel et commercial. Cet équipement, qui accueille 1,4 million de visiteurs par an, avait d’abord été concédé à la CCI de Nîmes par les collectivités concernées (département et communes riveraines). Mais l’importance du déficit accumulé (6 millions d’euros en deux ans) a conduit l’organisme consulaire à jeter
L’éponge. Après avoir hésité entre la mise en régie et la création d’une Sem, les élus gardois ont opté pour la formule de l¹EPCC. « Ce dispositif nous permet d’associer l¹Etat à la gestion du site, argumente Damien Alary, président du conseil général. Il offre en outre des garanties de transparence et ne nous empêche pas, au besoin, de faire appel au privé. » La solution ne fait pourtant pas l’unanimité. « Nous allons gérer cet équipement comme un hôpital ou un collège, regrette Christophe Bouchet, vice-président du conseil général. Il nous manquera l’intelligence commerciale et les capacités d’investissement nécessaires. » Pour ménager
l’avenir, les conseillers généraux ont inscrit dans les statuts la possibilité de dissoudre le nouvel EPCC à la majorité qualifiée. Au lieu de l’unanimité initialement prévue.
Jean Lelong
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