Dans son rapport présenté le 16 juillet, la mission d’information de l’Assemblée nationale chargée de se prononcer sur l’opportunité d’un troisième aéroport en région parisienne a remis à cinq ans minimum toute décision gouvernementale quant à la création d’une nouvelle plate-forme. Le groupe de travail, installé par le gouvernement et présidé par le député François-Michel Gonnot (UMP, Oise), estime que l’implantation d’une nouvelle plate-forme aéroportuaire dans le grand bassin parisien se heurte à l’absence de terrain idoine à moins de 100 km de la capitale. « La construction d’une nouvelle plate-forme est productrice de nuisances environnementales graves », jugent-ils par ailleurs. Ils soulignent enfin le coût financier d’un 3ème aéroport, évalué à 1,292 milliard d’euros.
En revanche, la mission recommande au gouvernement de mettre en oeuvre, « dès la rentrée », 21 mesures destinées à garantir, à l’horizon 2020, un maintien du volume actuel de trafic à Orly et à Roissy, soit 720.000 mouvements par an. Les recommandations de la mission Gonnot s’articulent autour de trois axes : réduire les nuisances autour des aéroports parisiens, rééquilibrer le trafic au profit des aéroports secondaires et régionaux et mieux exploiter la complémentarité entre l’aérien et le TGV. Des recommandations que le gouvernement a fait siennes.
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