Les inégalités de revenus se sont « nettement accrues » entre 1984 et 1998 au sein d’une même région ou d’une agglomération et « ce d’autant plus que la métropole est grande », a annoncé mardi Hervé Gay, directeur de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France (IAURIF).
En Ile-de-France, de 1984 à 1998, les revenus des foyers fiscaux des 130 communes les plus riches ont augmenté de 42%, tandis que ceux des 130 communes les plus pauvres ont baissé de 2%. D’un département à l’autre de l’IDF, les évolutions sont aussi divergentes: les revenus des Parisiens ont progressé de 22,9% tandis que ceux de Seine-Saint-Denis ont reculé de 6,3%. Autre exemple de ces disparités franciliennes: le revenu moyen après impôt d’un habitant des Yvelines dépasse de 14,6% celui de l’ensemble de la région et surtout de 56% celui des habitants de Seine-Saint-Denis.
En revanche, l’écart entre l’Ile-de-France et le reste du pays s’est amenuisé: de 1970 à 2000, il est passé de 33% à 23%.
La FNAU organise avec l’IAURIF ses 24èmes rencontres nationales du 5 au 7 novembre à Paris-La Défense sur le thème des disparités territoriales.
Elus, urbanistes, sociologues, statisticiens, y débattront des différentes formes d’inégalités territoriales et des stratégies à mettre en oeuvre pour les réduire
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