Révélées le 29 décembre par Le Figaro, les conclusions d’un rapport de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) sur la sécurité dans les tunnels ferroviaires, ne risquent pas d’accélérer les discussions en cours sur le futur projet de loi de modernisation de la sécurité civile. Bien au contraire. Ce texte, dont l’examen est toujours prévu en février au Sénat, ne pourra pas faire abstraction d’un constat aussi accablant. Le rapport met en évidence l’existence de trente deux tunnels ferroviaires à hauts risques en France. « Il y a des déficiences en matière de sécurité qui pourraient dans certaines circonstances entraîner un grand nombre de victimes », estime le colonel Jean-François Schmauch, chef d’état-major du Sdis 44 et auteur du rapport. S’inspirant du modèle suisse, l’étude propose des mesures de « bon sens », comme de limiter la vitesse ou d’éviter les croisements de train de marchandises avec les trains de voyageurs. Les autres recommandations portent sur l’équipement des tunnels en moyens de sécurité mais également sur l’équipement des sapeurs-pompiers. Concernant le financement de ces mesures, le colonel Schmauch suggère qu’une partie du coût soit répercuté sur le prix des billets. Réagissant au rapport, le Réseau ferré de France (RFF) a indiqué qu’un programme d’aménagements de sécurité de 100 millions d’euros avait été lancé en 2003 dans les tunnels incriminés.
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