A qui doit revenir le premier rôle en matière de patrimoine écrit ? Aux régions, qui piloteraient les plans de conservation ? Aux bibliothèques municipales (BM), rompues aux actions en faveur de la lecture publique ? La direction du livre et de la lecture (DDL) penche plutôt pour la première option. C’est du moins ce qui ressort du projet de Plan d’action pour le patrimoine écrit (PAPE), qu’elle a présenté le 15 mars à l’Association des directeurs des bibliothèques des grandes villes (ADBGV). Ces derniers n’ont pas caché leur inquiétude : ils redoutent que les régions abordent les fonds patrimoniaux en tant qu’objets de recherche, au détriment des actions de valorisation. « Quand la valorisation du patrimoine écrit réussit, c’est qu’elle est portée par une bibliothèque, dotée d’une forte pratique de la lecture publique », a plaidé Patrick Bazin, directeur de la BM de Lyon.
Le PAPE, qui, selon Michel Yvon, représentant de la DDL, est encore susceptible d’évoluer, fixe par ailleurs des axes de travail : recensement des fonds au niveau régional, puis national, déconcentration partielle des crédits de restauration des manuscrits, campagnes de numérisation des collections etc. Dès cette année, les directions régionales des affaires culturelles (Drac) doivent entamer le recensement des fonds et le diagnostic de leur état. Selon la DDL, 500 bibliothèques détiennent des fonds patrimoniaux, soit bien plus que les seules 48 bibliothèques municipales classées.
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