Les mesures annoncées le 5 mai, par le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, pour « sortir de la crise » des intermittents n’ont pas convaincu les professions du spectacle vivant. D’ici au 15 juin, un groupe de travail constitué autour de Jacques Charpillon, chef du service de l’inspection générale des affaires culturelles, devra circonscrire le périmètre de l’intermittence. Le ministre a par ailleurs proposé la création d’un « fonds spécifique provisoire », géré par l’Unedic, et abondé par l’Etat à hauteur de 20 millions d’euros. Ce pour prendre en compte la situation des intermittents touchés par les nouvelles règles d’indemnisation. Un « plan en faveur du spectacle vivant », dont le contenu reste à définir, a été confié à Jérôme Bouet, directeur de la musique, de la danse, du théâtre et du spectacle vivant. L’Etat y apportera 30 millions d’euros, montant que les collectivités, « si elles le souhaitent », pourront amplifier.
Les syndicats CGT, FO et CFTC n’y voient aucune solution. Quant à l’Association des festivals innovants de jazz et musiques actuelles (Afijma), elle se déclare « dans une position d’attente ». Son président, Jacques Panisset, directeur du Grenoble Jazz Festival, redoute un désengagement de l’Etat, alors que « la décentralisation ne pourra pas tout résoudre ».
Thèmes abordés