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Ste Anne, en Martinique, innove en insérant une clause de transparence liée à l’esclavage dans ses marchés publics

Publié le 29/11/2013 • Par avec l'AFP Brigitte Menguy • dans : Actu juridique, Régions

Après les clauses sociales, environnementales et paritaires au sein des marchés publics, voici la clause de transparence. Sainte-Anne, une petite ville de la Martinique, a adopté en conseil municipal, une clause de transparence obligeant les entreprises candidates à des marchés publics à indiquer si, par le passé, elles ont bénéficié d’avantages liés à un crime contre l’humanité, en l’occurrence la traite négrière et l’esclavage. Il s’agit d’une première en France.

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Cette commune d’environ 4 700 habitants du sud de l’île antillaise était un terrain choisi. Son maire, élu depuis 1989, Garcin Malsa, est aussi le président du Mouvement international pour les réparations (MIR) et avait déjà fait parler de lui en débaptisant toutes les rues de sa commune portant le nom d’esclavagistes.

La délibération intégrant au sein des marchés publics de la commune une clause de transparence a été adoptée le 8 novembre 2013 à l’unanimité par le conseil municipal. Elle oblige désormais les chefs d’entreprise privée désirant répondre à un appel d’offre à « dire si oui ou non ils ont un lien de filiation avec une personne qui a participé à la traite négrière ou à l’esclavage », a expliqué M. Malsa.

Il s’agit d’une « première en France », s’est réjoui le Conseil représentatif des associations noires (Cran). « Nous souhaitons que les autres élus d’Outre-mer et de l’Hexagone suivent son exemple », a souligné son président Louis-Georges Tin.

Une démarche indicative

Garsin Malsa évoque « une démarche indicative » mais aucune « discrimination », précisant qu’il « se base sur la loi Taubira qui dit que toute la vérité et toute la transparence doivent être faites sur la période de l’esclavage et de la traite négrière ».

Selon l’élu, « il y a pas mal d’entreprises, en Martinique et ailleurs, qui ont constitué leur capital sur l’esclavage et la traite négrière ». Il entend, avec cette clause, « faire toute la lumière sur les profits issus de l’esclavage ». Il évoque « à la fois une démarche de devoir de mémoire et de réparation », précisant qu’il pourrait s’agir, à l’avenir, d’ « inciter ces entreprises à embaucher des Afro-Martiniquais ».

Cette délibération du conseil municipal de Sainte-Anne est intervenue quelques jours avant l’examen sur le fond devant le tribunal de grande instance de Fort-de-France d’une plainte au civil datant de 2005. Les deux associations plaignantes, dont le MIR, et des descendants d’esclaves demandent à obtenir « réparation » de l’État français de la traite et de l’esclavage.

Cette plainte s’appuie sur l’article premier de la loi Taubira du 21 mai 2011 dans lequel la République reconnaît la traite et l’esclavage comme des crimes contre l’humanité. La décision dans cette affaire a été mise en délibéré au 18 mars 2014.

 

Une influence américaine ?

Cette clause de transparence dans les marchés publics fait écho à la loi californienne sur la transparence de la chaîne d’approvisionnement (California Transparency in Supply Chains Act of 2010, SB 657) adoptée en 2010 et en vigueur depuis le 1er janvier 2012. Cette loi exige des détaillants et fabricants de biens de rendre publics leurs efforts visant à abolir l’esclavage et le trafic d’êtres humains dans leur chaine d’approvisionnement.

 

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Ste Anne, en Martinique, innove en insérant une clause de transparence liée à l’esclavage dans ses marchés publics

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Antoine GERMAIN

17/12/2013 11h50

Cette stigmatisation des descendants qui ne sont aucunement responsables des actes commis plusieurs siècles auparavant de leurs aïeuls (actes qui pour être immoraux, n’étaient pas interdits) est une merveilleuse idée…

Dans la même veine, on pourrait également demander aux immigrés lorsqu’ils arrivent en France si l’un des membres de leur famille a déjà combattu la France lors des conflits pour l’indépendance ou a violé les lois républicaines plusieurs décennies auparavant…

Au nom de la « transparence », pourquoi ne pas non plus stigmatiser les descendants de pétainistes, ou tous les descendants de détenus…

La valeur d’un homme est-elle en lien avec les actes de ces parents, grands-parents, arrières grands-parents ???

Bref, cette idée est révoltante et ne va pas dans le sens de la création d’un lien apaisé entre les communautés. Les administrés se moquent d’ailleurs de ces questions qui n’ont rien à voir avec leurs préoccupations quotidiennes. Mais il est bien plus facile pour des élus (républicains ?) de ressasser des rancœurs anciennes plutôt que d’œuvrer pour l’avenir de leurs concitoyens.
Enfin, cette stigmatisation n’a aucun lien avec la loi adoptée aux USA qui vise à combattre les entreprises profitant actuellement de l’esclavage et non à discriminer les descendants d’esclavagistes. La comparaison avec les USA n’est qu’une tentative pour abuser le lecteur.

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