Qui mieux qu’un ancien président de région peut connaître les préoccupations d’autres présidents de région en matière de transport ferroviaire ? C’est peut-être ce qui a décidé la SNCF d’embaucher Alain Le Vern, encore président de la région Haute-Normandie jusqu’en septembre dernier, à la tête de SNCF Proximité , qui gère les TER et Intercités et remplacera Claude Solard à partir du 4 novembre. Il aura en effet la charge de calmer la gronde montante des élus régionaux contre le projet de réforme ferroviaire.
Opération déminage – « Dans son plan d’entreprise Excellence 2020, SNCF entend construire avec les élus une nouvelle génération de services TER et réinventer la relation avec les autorités organisatrices régionales. (…) Alain Le Vern a accepté de conduire ce projet qui s’inscrit, en outre, dans une perspective de filière industrielle d’excellence française dans les transports publics », précise la compagnie dans un communiqué de presse.
La SNCF reconnait que « les attentes sont nombreuses : meilleure qualité de service, meilleure performance économique, réponse à la croissance des trafics, nouvelle approche « porte à porte » du déplacement de proximité, amélioration de l’exploitation en zone dense, services digitaux… ».
Les élus seront surtout intéressés par le financement des matériels et la rénovation des infrastructures, la politique tarifaire, la gouvernance de la SNCF et la reconnaissance de leur autorité organisatrice, la stratégie de désendettement, etc.
Alain Le Vern, 65 ans, proche de Laurent Fabius, avait annoncé le 12 septembre sa démission, au milieu de son troisième mandat de président du Conseil régional de Haute-Normandie.
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