Certes, l’appropriation des TIC par les collectivités (les usages les plus communs) ne fait pratiquement plus de doute, si l’on se réfère à l’étude réalisée par l’ACDF (Assemblée des communautés de France) et le cabinet KPMG au cours de l’été 2001. Certes, près de 92 % des pays disposent en effet d’une messagerie simple et 40 % possèdent un site internet, ces proportions diminuant légèrement chez les agglomérations : 84 % et 68 %. Certes, intranet et extranet sont également assez répandus avec des taux de présence de 74 % et 42 % pour les agglomérations et de 28 % et 20 % pour les pays. Pourtant, toujours selon les responsables de cette étude, les collectivités demeurent « au stade premier de l’appropriation de ces technologies ». En outre, une inégalité de moyens règne entre les territoires, les budgets annuels des pays sur ce secteur variant entre 7 620 et 23 000 , tandis qu’un bon quart des agglomérations dépasse les 45 000 . De plus, seulement 43 % des pays seulement ont affecté du personnel aux TIC. Mais c’est surtout en matière d’infrastructures que l’écart se creuse en faveur des agglomérations, tant au niveau de l’ADSL (64 % contre 7 %), que du RNIS (64 % contre 28 %), des lignes spécialisées (40 % contre 7 %), du câble (48 % contre 5 %) ou des réseaux optiques (20 % contre 4 %). Peu de ces collectivités ont intégré le fait que le degré de développement des TIC puisse influencer la productivité des entreprises, tout comme elles restent peu sensibilisées aux « conséquences en termes d’économies budgétaires potentielles pour la collectivité ». Les projets d’évolution envisagés par les uns et les autres, eux, laissent apparaître que « si les taux de réalisation sont plus élevés dans les agglomérations que dans les pays, les actions mises en oeuvre sont très semblables ».
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