Jean-Pierre Raffarin a présenté un programme pluriannuel de 140 mesures qui devraient permettre de rapprocher l’usager des services publics en simplifiant ses démarches grâce au développement, d’ici à 2007, de l’administration électronique.
Ce vaste plan, baptisé « ADELE », d’un coût de 1,8 milliard d’euros sur quatre ans, a été dévoilé par le Premier ministre.
Reposant sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les mesures doivent permettre d’accomplir les démarches administratives à distance, par téléphone ou internet.
Dans ces mesures, figurent également la prochaine disparition du Journal officiel sur papier et son remplacement par le JO électronique, la naissance d’une carte Sésame-Vitale deuxième génération, le développement de la carte nationale d’identité électronique ou la mise en place de la carte « Vie quotidienne » pour effectuer ses démarches administratives à partir de bornes interactives dans les rues, les commerces et les services publics.
Sera également mis en place un service unique de changement d’adresse à partir duquel l’usager pourra bénéficier d’un choix à la carte lui permettant de sélectionner les administrations qu’il souhaite informer du changement. Ce service ouvrira fin 2004 pour la résidence principale et concernera au départ une dizaine d’administrations. Ce service, couvrant toutes les formalités et englobant cotisations et contributions, vise à transférer « toute la complexité administrative » sur l’administration et à utiliser les nouvelles technologies pour simplifier la vie de l’entreprise, a souligné le chef du gouvernement.
Voici quelques chiffres sur l’état de l’administration électronique en France, communiqués lundi par les services du Premier ministre:
– Plus de 200 téléservices publics et 5.500 sites internet publics, en progression de 17% depuis 2002
– Plus de 90% des formulaires administratifs sont disponibles en ligne, contre 74% en avril 2002.
– Selon un sondage BVA de décembre 2003, plus de 20% des contacts avec l’administration se font par internet, contre 13% en 2002, un taux qui atteint les 45% chez les jeunes. 94% des internautes se déclarent satisfaits de leurs démarches administratives en ligne.
Toutefois, selon « le rapport mondial 2003 » de l’ONU sur les services de e-gouvernement, publié en novembre dernier, la France se situe au septième rang mondial, derrière notamment le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Chili ou l’Estonie.
Par ailleurs, selon une étude récente commandée par la Commission européenne, les Quinze ont ralenti le développement de leurs services administratifs en ligne entre 2002 et 2003. En moyenne, seules 45% des démarches administratives peuvent se faire entièrement par internet et la France se classe seulement en 8ème position.
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