Le maire de Nice menace d’intenter une action en justice contre l’Etat après le refus du ministre de la Culture d’autoriser la démolition de l’ancienne gare du Sud, qui entrait dans le cadre du projet de construction d’un nouvel Hôtel de ville. La mairie avait racheté le site à l’Etat en février 2000 pour un montant de 12,7 millions d’euros (83,6 millions de francs) et lancé un concours d’architecte pour un dossier prévoyant de construire un bâtiment moderne pour y regrouper les services centraux de la mairie, mais aussi engager un projet de rénovation urbaine sur un quartier en pleine mutation où doit arriver la première ligne de tramway. Des équipements de quartier et un parking de 1 500 places étaient notamment prévus. Fin 2001, le ministère de la Culture avait classé à titre provisoire et conservatoire l’ensemble du bâtiment mais Jean-Jacques Aillagon avait par la suite donné son accord à un démontage de la façade pour une reconstruction sur un autre site. Cette fois, Renaud Donnedieu de Vabre interdit non seulement ce démontage mais aussi la destruction de la halle métallique et propose la création d’un groupe de travail pour « imaginer des solutions conciliant les impératifs d’aménagement urbains, de création architecturale et de conservation du patrimoine ». De quoi repousser de plusieurs années l’un des projets phares de la municipalité. Pour le maire Jacques Peyrat, «cette vente a été réalisée par l’Etat sans aucune réserve ou servitude quant à la jouissance du terrain et des bâtiments devenir». L’élu envisage de demander à l’Etat le remboursement des sommes engagées par la ville pour l’achat du site.
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