Le président de la république, François Hollande, a présenté mercredi 2 octobre au sommet de l’élevage, à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), les principaux arbitrages sur les nouvelles orientations de la politique agricole commune 2014-2020, dont la mesure phare est la réorientation de près d’un milliard d’euros par an vers l’élevage, progressivement, à l’horizon 2019.
Les régions auront un rôle plus important suite au transfert de la gestion d’une partie des fonds européens, notamment le Feader, qui fait partie du deuxième pilier de la PAC, mais aussi parce qu’il devrait y avoir des cofinancements possibles avec le Feder et le FSE.
« Nous aurons un grand rendez-vous ensemble au printemps. D’une part, le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, cela représente 80% du territoire, et d’autre part les régions, pour préparer ensemble la mise en œuvre, en janvier 2015, de la PAC nouvelle. Ca va être un grand chantier. Ca pourrait s’appeler le printemps des territoires, mais ce n’est pas encore décidé », a expliqué le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
Un plan pour les bâtiments d’élevage – L’objectif est de « mettre en route dès le printemps l’année de transition et la suite. Il faut qu’on se cale, jusqu’ici chacun faisait des politiques spécifiques par région, maintenant on est dans un partenariat. Il faut qu’on se coordonne aussi bien pour les aides qui seront mises en œuvre par les régions, mais aussi pour les autres aides du deuxième pilier », a précisé Stéphane Le Foll.
Dans son discours, parmi les nombreuses mesures énumérées, François Hollande a souligné que l’Etat attendait le soutien des collectivités pour contribuer au « plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations ».
« Ce plan concernera en particulier les bâtiments d’élevage, il sera doté d’un fonds de modernisation, alimenté par l’Etat et l’Europe. Je demande aux régions et aux collectivités locales de s’y associer, nous pourrons mobiliser 200M€ par an, soit le double de l’enveloppe actuelle. Soutenir les bâtiments c’est soutenir l’élevage français, c’est permettre encore l’amélioration des conditions de travail et la compétitivité. Les filières professionnels seront les bienvenues pour abonder également ce fonds », a déclaré François Hollande.
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