Situation de l’emploi « préoccupante », retard scolaire, vie culturelle limitée, le premier rapport de l’Observatoire des zones urbaines sensibles rendu public mardi dresse un constat sévère de l’évolution de ces quartiers.
Créé par la loi de rénovation urbaine du 1er août 2003, l’Observatoire a remis son rapport la semaine dernière au Parlement, a précisé à la presse Marc-Philippe Daubresse, ministre délégué au logement et à la Ville, qui a annoncé qu’il allait revoir la liste et le périmètre des 751 zones urbaines sensibles (ZUS), datant de 1996.
La situation de l’emploi dans ces quartiers est « particulièrement préoccupante », selon l’Observatoire. En 2003, environ 20% de leur population active était au chômage, soit le double du taux national. Et ce taux a augmenté de manière significative entre 1990 et 1999.
Les quartiers sensibles restent marqués par un niveau de formation des habitants nettement inférieur à la moyenne nationale, malgré une baisse de non-diplômés ces dernières années.
Le « point noir » en matière d’environnement reste le bruit dans ces quartiers souvent proches des voies ferrées ou routières, et près de 42% des communes abritant une ZUS sont exposées aux risques industriels (contre 21% des autres communes de la même agglomération).
Enfin, 52% des ménages, contre 26% ailleurs, disent être victimes de dégradations et vandalismes.
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