Annoncé le 29 novembre par le Premier ministre, le projet, qui devrait se concrétiser à l’horizon 2008, est lourd et ambitieux.
Sur la base du cahier des charges établi par l’établissement public du Louvre, le bâtiment s’étendra sur 20 à 22.000 m2, dont 8 à 9.000 m2 seront dédiés aux collections permanentes et aux expositions temporaires.
Le montage financier du projet est pratiquement ficelé : le conseil régional prendra 60% de l’investissement de 105 millions à sa charge et devrait récupérer 20% de TVA en tant que maître d’ouvrage. 20 millions de crédits européens de l’objectif 2 avaient été réservés depuis plusieurs mois, tandis. Les autres collectivités devraient financer le solde (ville de Lens, communauté d’agglomération, conseil général).
Il en est tout autrement pour le fonctionnement. A priori, les collectivités devraient l’assumer entièrement, pour une charge annuelle évaluée de 8 à 10 millions, avec une centaine de salariés, mais qui reste à répartir. La région espère néanmoins que l’Etat participera financièrement dans le cadre du futur contrat de plan ou à travers une contractualisation spécifique.
Le Louvre pourrait finalement contribuer au coût de fonctionnement à hauteur d’environ 2 millions d’euros par an.
La conduite du musée demeurera largement sous la houlette du Louvre.
« Intellectuellement, nous voulons que le Louvre 2 reste national et ne soit pas un sous-Louvre. L’Etat doit rester très présent », lance Bernard Roman, vice-président de la région chargé des finances. Les modalités restent donc à définir avec le Louvre quant au rôle de ses conservateurs, au choix des 600 oeuvres qui constitueront le fonds du nouveau musée, et à la définition globale du projet.
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