Les bénévoles du réseau « Culture et Bibliothèques pour tous » ont décerné leur 25e prix au roman de Marc-Alfred Pellerin (éd Albin Michel), « Inokenti », nom d’un orphelin yakoute perdu dans la toundra, a annoncé mercredi l’association.
Ce prix littéraire, qui sera remis le 17 mai à la mairie du XVe arrondissement de Paris, est original par l’importance du jury composé de plus de 2.000 bibliothécaires.
Sans rapport avec le réseau des bibliothèques municipales, cette association, qui publie une très professionnelle revue d’analyses critiques de livres, intitulée « Notes bibliographiques », gère depuis cinquante ans un réseau d’un millier de bibliothèques de proximité.
Il s’agit d’une association loi 1901, à l’origine proche des paroisses mais qui s’en est éloignée depuis plusieurs années, visant à « assurer un service culturel et social d’intérêt général ».
Elle compte environ 700.000 inscrits dans toute la France – qui payent chacun un droit d’entrée annuel de 8 euros et 1 euro par livre emprunté – et effectue plus de 5 millions de prêts par an.
« Il y a au total 10.000 personnes qui travaillent à l’association. Tous ses membres, à 98% des femmes, sont bénévoles. Même la personne qui ramasse la publicité pour la revue n’est pas commissionnée », souligne la responsable du prix, Haude Gatellier.
Une de ces bibliothèques est située à la prison de la Santé : 1.200 détenus y sont inscrits, 23.000 prêts effectués chaque année et 21 bibliothécaires y travaillent. D’autres établissements sont installés dans des hôpitaux, des maisons de retraite ou même des écoles de villages.
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