Trois ans après son installation, le Conseil national des villes a dressé, le 6 octobre, un bilan positif de son action et présenté ses « propositions pour la refondation de la politique de la ville ». « La politique de la ville ne doit pas être abandonnée. Elle doit être ‘reformulée’ et renforcée » ont déclaré de concert Véronique Fayet et Claude Dilain, vice-présidents du CNV, devant la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la parité, Catherine Vautrin. Passant au crible les grands dossiers sur lesquels le Conseil s’est prononcé au cours des dernières années, comme la rénovation urbaine ou la réforme de la dotation de solidarité urbaine (DSU), Claude Dilain a insisté sur la nécessité d’assurer « une meilleure répartition des moyens de droits commun » en direction des territoires les plus fragiles, « qui ne doivent pas être supplantés par les crédits spécifiques ». « Dans les villes en grande difficulté, l’Etat doit être le partenaire et le garant des mécanismes de solidarité » a renchéri Véronique Fayet. De son côté, François Pupponi, membre du CNV et maire de Sarcelles, a souligné l’importance « d’une continuité dans l’effort » déplorant les conséquences des ruptures dans les politiques menées.
Pour sa part, Catherine Vautrin a salué les travaux du CNV et confirmé le prochain renouvellement de ses membres. Alors que les contrats de ville arrivent à échéance à la fin 2006, la ministre a évoqué une « période charnière » dans la politique de la ville. Déplorant « la jungle d’intervenants divers et variés », elle a indiqué qu’elle rechercherait « une approche plus simple ». Elle a par ailleurs indiqué avoir demandé au Premier ministre de « présider un comité interministériel à la ville avant la fin de l’année » pour faire un « bilan d’étape » et « enclencher avec le CNV renouvelé la réflexion sur la contractualisation » entre l’Etat et les agglomérations et sur « l’évolution des politiques financières ».
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