– Vous vous opposez à la manière dont la Direction des archives de France (DAF) conduit son enquête statistique sur les services d’archives. Que reprochez-vous à cette enquête ?
Les 50 pages que nous devons remplir sont totalement inadaptées aux Archives municipales. Par exemple, on nous demande combien de communes nous avons contrôlées ou quels sont les services producteurs d’archives ! Ces questions concernent les Archives départementales. A cela s’ajoutent des dysfonctionnements dans sa diffusion : elle a été envoyée, par courrier électronique, à certains services, pas à tous, et sans que les maires en soient informés par courrier. Certains archivistes se retrouvent en porte-à-faux face au maire qui attend une circulaire du ministère de la Culture. Dans les communes où le maire a tendance à négliger les archives, une telle situation n’aide pas les archivistes à conforter leur mission. Tout cella dénote une méconnaissance de nos services.
– Les archivistes municipaux vont-ils refuser de remplir la grille ?
Nous montrerons notre bonne volonté en répondant aux questions qui ont un sens pour nous. Mais les informations qui vont figurer dans le rapport annuel des Archives de France n’auront pas la pertinence qu’elles devraient avoir. C’est dommage, car nous pensons que cette enquête constituerait un bon outil d’auto-évaluation, si nous étions consultés sur les critères pertinents pour mesurer notre activité. Nous allons donc, une nouvelle fois, demander un rendez-vous à la directrice, Madame de Boisdeffre, et lui faire part de ce problème.
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