Le ministre de l’Emploi et de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo a confirmé, le 13 mars, les « engagements » de l’Etat « auprès du conseil général de la Seine-Saint-Denis en matière de politique de la ville », après avoir reçu une délégation d’élus de ce département, conduite par son président, Hervé Bramy. Celui-ci était le premier signataire d’une lettre ouverte adressée il y a un mois à Jacques Chirac et réclamant « égalité, justice, dignité » pour ce département. Suite à cet appel collectif, signé par 700 personnalités (élus, syndicalistes, responsables associatifs…), Jacques Chirac avait demandé au gouvernement de faire un point précis de la situation financière de la Seine-Saint-Denis. Selon les signataires, l’Etat devrait au département 140 millions d’euros, au titre de la compensation des transferts de charges de l’Etat (RMI…). Pour le RMI, le ministre « s’est engagé à ce qu’une attention toute particulière soit portée à la spécificité de la Seine-Saint-Denis ». Concernant les crédits de la politique à la ville proprement dits, Jean-Louis Borloo dresse un état des lieux des efforts engagés et fait les comptes: « la Seine-Saint-Denis est largement bénéficiaire de la réforme de la DSU », écrit-il en précisant que la dotation de solidarité urbaine a augmenté de 10 million d’euros en 2005, et aura augmenté de 50 millions d’euros en 2009. Il précise ensuite que 28 dossiers de rénovation urbaine concernent ce département, pour un montant global à terme de 4 milliards d’euros, et rappelle la création, récemment annoncée, de deux nouvelles zones franches urbaines.
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