Un rapport présenté lundi au gouvernement préconise de « faire en sorte que, d’ici » mi-2007, « l’Etat soit en mesure de garantir un hébergement à toute personne en situation d’urgence », et de rendre le droit au logement « opposable », comme l’est la santé ou la scolarisation.
Ce rapport, rédigé par un groupe de travail du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) a été présenté lors de la deuxième conférence nationale de prévention ou de lutte contre l’exclusion qui s’est tenue à Paris sous l’égide de la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, Catherine Vautrin.
Faisant le constat qu’il y a « trop de textes » et « trop de niveaux de collectivités » concernés par la lutte contre les exclusions, une situation qui constitue « un handicap dès lors qu’il s’agit de coordonner les interventions », le texte préconise de ne maintenir « en dehors de l’Etat, que deux niveaux de pilotage: un niveau de pilotage local et un niveau de mise en cohérence de l’ensemble des politiques ».
Les auteurs regrettent aussi des « carences dans la responsabilité, la solidarité nationale, les outils de la gouvernance » mais soulignent qu' »il y a des potentiels à exploiter », notamment « le rôle croissant joué par les intercommunalités », ou la « richesse et la diversité des initiatives locales ».
Un deuxième rapport, présenté aussi lundi, et émanant également d’un groupe de travail du CNLE, recommande de « développer une culture de la prévention » afin de « mieux lutter contre l’exclusion », d' »accompagner les transitions de la vie dans un processus de continuité et de progression ».
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