Après Saint-Denis, les villes de Stains et du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) ont décidé d’organiser les 21 mai et 18 juin leurs propres référendums, considérés comme illégaux, sur le droit de vote et d’éligibilité de leurs résidents étrangers.
Le maire PCF de Stains Michel Beaumale a décidé de passer outre la décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise et ouvre dimanche 19 bureaux de vote à la consultation sur le thème « pour mieux vivre ensemble, votons ensemble ».
Ce référendum d’initiative locale, ouvert aux étrangers extracommunautaires, n’aura qu’une portée symbolique. Deux questions y seront posées: l’une sur la participation aux élections locales, l’autre portant sur toutes les élections.
Le 26 mars, à Saint-Denis, près d’un tiers des électeurs inscrits s’étaient déplacés. Deux tiers des habitants, dont 2.500 étrangers, s’étaient déclarés favorables au droit de vote et d’éligibilité des étrangers.
Au Blanc-Mesnil, le scrutin du 18 juin est co-organisé avec le conseil local des jeunes, chargé de « faire émerger la parole des jeunes dont les parents, bien qu’installés depuis des décennies en France, n’ont pas le droit de vote aux élections locales », selon un communiqué. Cette initiative répond à la nécessité, après les émeutes de novembre 2005, « d’inventer avec les jeunes des réponses d’avenir pour faire face aux discriminations dont ils sont victimes », explique la mairie. Une consultation semblable sera également organisée à La Courneuve, le 1er octobre 2006.
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