Des industriels de la construction, des collectivités locales et des banques ont annoncé le 16 mai la création d’une association, « Effinergie », ayant pour objectif la promotion de bâtiments super économes en énergie en France et la création d’un label national en 2007.
Le secteur du bâtiment représente 46% de la consommation d’énergie en France devant les transports et l’industrie, a souligné Pascal Eveillard, porte-parole du collectif « Isolons la terre », un des dix fondateurs d’Effinergie.
Quelque 30 millions de bâtiments mal chauffés et mal isolés rejettent chaque année en France 100 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, a-t-il observé. Or la France, signataire du protocole de Kyoto, s’est fixée pour objectif de diviser par 4 les émissions de CO2 par les bâtiments à l’horizon 2050.
Effinergie entend relever le défi en fédérant l’ensemble des acteurs de la filière pour développer la construction « basse énergie », « démontrer sa faisabilité technico-économique et lancer un label national exemplaire. L’objectif est de définir ce référentiel avant la fin 2006 pour une certification en 2007 », a-t-il précisé. La création de ce label s’inspire des démarches équivalentes qui ont été menées en Suisse, en Autriche et en Allemagne avec les labels « Minergie » et « Passihaus ».
Dans les bâtiments neufs, en France, la consommation moyenne pour le chauffage est de 180 à 200 kwh/m2/an alors qu’on peut construire à 20 kwh/m2/an, selon les professionnels du secteur.
La nouvelle réglementation thermique 2005 fixe à 85 kwh/m2/an la consommation de chauffage des logements neufs. Effinergie veut aller encore plus loin en se fixant « un objectif moyen national » de 50 kwh/m2/an, variable selon les régions et les types de bâtiments, a indiqué M. Eveillard.
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