La municipalité socialiste de Lyon a dressé le 21 juin un bilan plutôt positif de son expérience de « prévention situationnelle », mise en place en 2002 et unique en France, qui part de l’idée qu’il existe une relation étroite entre sécurité et aménagement urbain.
La prévention situationnelle, un concept issu des pays anglo-saxons, est basée sur l’hypothèse que la délinquance, ou de manière plus générale la malveillance, résulte, en plus des motivations de la personne, de conditions environnementales favorables à l’acte.
Il s’agit donc d’orienter le contenu des projets urbains afin qu’ils participent à un objectif de sécurité, tout en respectant la mixité sociale. A Lyon, c’est la commission consultative communale de prévention situationnelle (3CPS) qui s’en charge.
La commission rassemble des pompiers, des policiers, les mairies d’arrondissement, des sociologues, du personnel de l’Education nationale et des psychologues.
« Depuis sa création il y a quatre ans, la 3CPS a examiné à différentes étapes de leur élaboration près de 70 projets différents », a expliqué Jean-Louis Touraine, premier adjoint au maire de Lyon, lors d’une conférence de presse. « Les résultats sont assez positifs: nous avons enregistré moins de délinquance et moins de dégradation », a-t-il ajouté, sans donner de chiffres précis.
Ces projets, qui vont de la création d’un jardin urbain à la construction d’une crèche ou à l’aménagement des berges du Rhône, « ne doivent pas pour autant prendre du retard ou générer de surcoûts en passant entre les mains de la 3CPS », a assuré M. Touraine.
Selon la mairie de Lyon, d’autres villes françaises –Nîmes, Strasbourg, Dunkerque, Nancy– ont exprimé leur intérêt pour cette expérience.
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