Dans un avis publié jeudi, le gendarme français des marchés de l’électricité et du gaz a proposé aux ministres chargés de l’Energie (Philippe Martin, qui a remplacé mercredi Delphine Batho) et de la Consommation (Benoît Hamon) d’approuver l’installation de ce compteur innovant chez les clients de GrDF, soit 11 millions de consommateurs particuliers et petits professionnels.
Le compteur Gazpar, à l’image de son pendant électrique Linky, peut transmettre automatiquement à GrDF les relevés de consommation des clients, via un module radio, sans l’intervention d’un agent.
En outre, il pourra, en permettant de mieux suivre la consommation de gaz, de mettre en place des solutions pour aider les consommateurs à mieux la maîtriser, et donc réduire un peu leur facture. La CRE évoque une réduction potentielle de consommation autour de 1,5%.
Le calendrier proposé par GrDF prévoit un déploiement des 11 millions de compteurs à installer fin 2015 à 2020.
Côté coût, la CRE souligne que l’investissement total pour GrDF s’élevera à 1,05 milliard d’euros. Les gains opérationnels de Gazpar (fin de la relève à pied, optimisations…) ne suffiront pas à compenser entièrement les coûts de fabrication et d’installation, mais le bilan final pour le consommateur sera largement positif, si l’on tient compte des gains en termes de maîtrise de la demande d’énergie (MDE).
La CRE évoque une valeur nette du projet de -318 M EUR sur 20 ans hors MDE, et de +835 M avec gains de MDE.
Le gouvernement devrait rendre cet été sa décision sur ce dossier, tout comme sur celui du déploiement de Linky, plus épineux en raison de débats sur son financement entre EDF et les collectivités. ErDF a confié en juin une mission de plusieurs mois sur Linky à son futur patron Philippe Monloubou, ce qui laisse craindre que son déploiement, annoncé dès 2011 par l’ancien gouvernement UMP, ne joue encore les prolongations.
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